Binance et ses dirigeants, Tigran Gambaryan, citoyen américain et responsable de la conformité en matière de crimes financiers, et Nadeem Anjarwalla, ressortissant britannico-kenyan et directeur régional pour l'Afrique, doivent répondre de quatre chefs d'accusation pour évasion fiscale.
Dans une affaire distincte, ils sont également accusés d'avoir blanchi plus de 35 millions de dollars et de s'être livrés à des activités financières spécialisées sans licence. Ils ont tous plaidé non coupable des accusations de blanchiment d'argent.
L'avocat de Binance s'est refusé à tout commentaire après l'audience de vendredi. L'avocat de Gambaryan n'a pas non plus fait de commentaire.
M. Gambaryan est toujours détenu, tandis que M. Anjarwalla a fui le pays en mars. Le bureau du conseiller à la sécurité du Nigeria a déclaré qu'il travaillait avec Interpol pour obtenir l'arrestation d'Anjarwalla.
Le PDG de Binance a accusé le Nigeria de créer un dangereux précédent après que ses dirigeants ont été invités à se rendre dans le pays africain en février pour s'entretenir avec les autorités, puis arrêtés dans le cadre d'une campagne de répression contre la crypto-monnaie.
Binance elle-même n'a pas été inculpée dans l'affaire d'évasion fiscale par le Federal Inland Revenue Service (FIRS) du Nigeria, qui a déclaré que M. Gambaryan pourrait être inculpé au nom de la bourse.
L'avocat de M. Gambaryan a précédemment déclaré que ce dernier n'était "ni directeur, ni partenaire, ni secrétaire général" et qu'il n'avait reçu aucune instruction écrite de Binance l'autorisant à répondre aux accusations en son nom.
Le juge Emeka Nwite a statué vendredi que les accusations portées contre Binance devaient être signifiées à M. Gambaryan parce qu'il est le responsable de la conformité financière de Binance et qu'il a été dûment désigné pour la représenter lors d'une réunion au Nigéria.
M. Gambaryan comparaîtra devant le tribunal mercredi pour plaider la cause de Binance.
La demande de libération sous caution de M. Gambaryan dans le cadre de l'affaire de blanchiment d'argent a été rejetée vendredi.
Le Nigeria a rendu Binance responsable de ses difficultés monétaires après que les sites de crypto-monnaies se sont imposés comme des plateformes de choix pour échanger le naira nigérian, alors que le pays est confronté à une pénurie chronique de dollars.
