New York (awp/afp) - La biotech américaine Gilead Sciences a lancé jeudi un avertissement sur résultats pour l'exercice 2024 après avoir procédé au premier trimestre à une dépréciation d'actifs liée à une acquisition en 2020, et à une charge liée au récent rachat de CymaBay Therapeutics.

Son bénéfice par action hors éléments exceptionnels, donnée privilégiée par les marchés, devrait ainsi se situer pour 2024 dans une fourchette comprise entre 3,45 et 3,85 dollars, contre 6,85 à 7,25 dollars anticipés auparavant.

Cette révision à la baisse est due à une charge exceptionnelle de 2,4 milliards de dollars avant impôts pour dépréciation d'actifs récupérés dans le cadre du rachat en 2020, pour 21 milliards de dollars, de sa concurrente Immunomedics.

L'entreprise a également mentionné une charge en recherche et développement de 3,9 milliards dans le cadre du rachat de CymaBay Therapeutics (spécialiste des maladies du foie), finalisé le 22 mars.

Concernant ses résultats, Gilead a en revanche maintenu sa prévision de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année, qui devrait être compris entre 27,10 et 27,50 milliards de dollars.

Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Gilead progressait de 3,03%.

L'entreprise californienne a annoncé jeudi un chiffre d'affaires au premier trimestre de 6,69 milliards de dollars (-5,08% sur un an), bénéficiant notamment d'une hausse des ventes dans les traitements contre le VIH, le cancer et les maladies du foie.

Mais elle termine avec une perte nette de 4,17 milliards de dollars, affectée par les deux charges exceptionnelles.

Rapportée par action et à données comparables, la perte nette ressort à 1,32 dollar contre un bénéfice de 1,37 dollar un an plus tôt. Hors CymaBay, Gilead aurait affiché un bénéfice par action de 1,82 dollar.

Lors d'une audioconférence avec des analystes, la direction a précisé ne pas envisager d'opération de fusion-acquisition d'envergure à court terme.

Côté activités, les ventes de traitement contre le VIH ont progressé de 4% à 4,3 milliards de dollars et celles de traitements contre des maladies du foie (hépatites) ont augmenté de 7% à 737 millions.

De plus, les ventes du médicament antiviral remdesivir (Veklury), utilisé pour les malades du Covid-19, ont continué leur repli grâce à la baisse des hospitalisations: elles ont reculé de 3% sur un an à 555 millions de dollars.

afp/rp